DEUX EXTRAITS !!

Hello ! 

Voici donc les extraits promis ! Vous les trouverez également sur le site des éditions du chat lune : www.leseditionsduchatlune.fr

Enjoy !

Extrait de Vermeil

Extrait du journal de Rose

Je suis dégoûtée.

Cela fait des années que j’attends de commencer ma formation avec Alvius, le Dragon du Conseil.

D’accord. J’exagère. Cela fait seulement un an. Mais quand même. 

Je ne voulais pas être le Dragon le plus puissant sur cette terre. Je voulais simplement être capable de faire quelque chose de valable. D’original. D’important. Et pourquoi pas ? Avoir de petits pouvoirs magiques…

Je suis partie ce week-end pour entamer ma formation. Eh bien, le verdict est simple. Je suis nulle comme magicienne. Je ne sais faire qu’une chose : recréer des fringues après un changement. Et il serait peut-être envisageable que je puisse lancer un ou deux sorts de protection. Voilà toute l’étendue de mes capacités. L’horreur. Simon a le même âge que moi, et il est bien mieux loti avec son talent de Cheval Ailé. Maintenant il est consultant pour le Conseil. Le pire, c’est qu’il s’en fiche. J’aurais tout donné, moi, pour avoir une importance comme la sienne aux yeux des changeformes. Mais rien. Rien en dehors du fait que je sois le seul Dragon Bleu d’Amérique du Nord. Génial.

En cas de conflit, oui je suis très utile, je peux permettre à tous les changeformes sous formes animales de communiquer entre eux. Mais en période calme, je ne suis bonne à rien. Rien. Nada.

Franck me répète continuellement qu’il faut que je réfléchisse à mon avenir. Découvrir ce que je veux faire comme métier. Beurk ! Je suis une changeforme, bon sang ! Je ne me vois pas du tout vendeuse dans un magasin de chaussures. Au secours ! (…)

Je suis furieuse. Furieuse !

Que Franck ait vu juste pendant tout ce temps en me conseillant de garder les pieds sur terre. Il se fichait de moi en me rappelant que je n’étais ni une Faë, ni Aonghas Keir. Simplement une changeforme.

 Il avait raison.

 Oui ! J’arrive.

 Elie m’appelle. Ce doit être à mon tour de mettre la table.

 Génial. Ma vie palpitante continue. 

Extrait de C.O.V.E.

            — Tu devrais rester un peu plus à ta place, zambo.

            — C’est exactement ce que je fais. Je reste à ma place et je fais mon travail, souris-je ironiquement. Je suis zambo de compagnie, tu te souviens ?

            — Comment l’oublier ? répondit-elle d’un ton mielleux. Tu prends tellement ton travail à cœur.

            — Je te remercie, Zélia.

            — Pardon ?

            — Tu viens de parler de cœur. Cela me réconforte que tu penses que j’en ai un.

            — Ce n’est pas du tout ce que j’ai dit, gronda-t-elle furieuse.

            Je m’approchai d’elle et la regardai droit dans les yeux.

            — Et toi ? En possèdes-tu un ? lançai-je froidement. Quand vas-tu te décider à ouvrir les yeux, mademoiselle l’Inaltérée de classe 2 ? Quand vas-tu admettre la vérité ? Quand comptes-tu descendre de ta petite tour dorée et regarder la vie en face ?

            Zélia recula pour la première fois depuis que je la connaissais.

            — N’as-tu pas envie d’être autre chose qu’un beau bibelot décoratif ? Un trophée que promènera ton futur mari à son bras ?  N’as-tu pas envie d’être vivante ? D’être quelqu’un ? Une personne capable de s’investir dans autre chose que des soins de beauté ? Contrairement à toi, j’ai choisi. Et je fais ce que je dois faire pour assumer ce choix. Peux-tu seulement en dire autant ?

            Zélia était blême.

            — Pour qui te prends-tu pour me parler sur ce ton ? siffla-t-elle.

            — Je m’appelle Samedi 853467. Je suis une zambo de classe 3 en train de conquérir sa liberté. Et ce n’est sûrement pas une Inaltérée qui ne sait rien faire de ses dix doigts qui va m’arrêter. Rends-toi utile ou dégage de cette cuisine.