C.O.V.E sort le mois prochain, le 30 exactement.
Voici, avec beaucoup de retard, un petit extrait.
J'espère qu'il vous mettra l'eau à la bouche !
Chaque fois que j’étais tombée, Abel s’était
arrêté et m’avait laissée me relever seule, comme s’il avait compris
l’importance que revêtait pour moi le fait de me remettre sur pieds par mes
propres moyens. Ce périple éprouvant s’apparentait presque à une marche
initiatique. J’envisageai maintenant chaque foulée comme un pas de plus vers
l’autonomie. Vers la liberté.
Je
trébuchai, pour la énième fois. Je tombai plus brutalement que précédemment et
m’étalai face contre terre. Malgré tout le courage dont je voulais faire
preuve, je n’en pouvais plus. Ma jambe me faisait mal à hurler. Je ne parvenais
plus à soutenir le rythme que m’imposait Abel sans même s’en rendre compte. Je
brûlai de fièvre et d’épuisement. Je fis un effort surhumain pour me relever.
J’appuyai sur mes bras pour décoller ma poitrine du sol mais mes muscles se
mirent à trembler furieusement avant de me lâcher lamentablement. Une nausée
puissante me secoua et mes yeux se perdirent dans un brouillard jaune
annonciateur de syncope. Je ne pouvais aller plus loin alors que je n’avais pas
parcouru la moitié du chemin nécessaire.
—
Sam ? Bon Dieu, Sam, je suis désolé.
Ses mains
solides m’empoignèrent avec douceur et me relevèrent. Je me retrouvai un
instant contre lui et ma tête s’affaissa sans plus de façon contre sa poitrine.
J’aurais tout donné pour rester là, contre lui, et ne plus bouger.
— Pardon,
soufflai-je d’une voix cassée. Je suis une piètre randonneuse.